Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

catherine deneuve - Page 4

  • Avant-première de "Potiche" de François Ozon au profit des Toiles Enchantées

    potiche.jpg

    Je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises de cette association qui organise des projections dans les hôpitaux, pour les enfants malades. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l'association Les Toiles Enchantées.

    Une avant-première du film "Potiche" (la dernière comédie de François Ozon, qui sortira le 10 novembre, avec Catherine Deneuve, Fabrice Lucchini, Gérard depardieu, Karine Viard, Judith Godrèche, Sergi Lopez...) aura lieu le jeudi 30 septembre à 20h au Pathé Boulogne.
    Les places sont en vente au prix de 11 euros, dont 5 euros au profit des Toiles Enchantées.
    Achat des places : soit à la Caisse du Cinéma avant le 30, soit par chèque (libellé à l'ordre : Europalaces) à adresser à Pathé Boulogne - Eliane Duverne - 26, rue Le Corbusier - 92100 Boulogne et les places vous seront réservées.
    Un beau livre des Studio Harcourt dédicacé par des acteurs et actrices sera également mis aux enchères ainsi qu’une très belle photo de Will Smith signé par ce dernier lors de son passage à Boulogne.

  • Ce soir, sur France 2, ne manquez pas "L'Orient désorienté" de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige avec Catherine Deneuve

    Ce soir, à 12H25, dans "Histoires courtes", sur France 2, ne manquez pas "L'Orient désorienté" , un court-métrage de Khalil Joreige et Joana Hadjithomas, avec Catherine Deneuve, visiblement extrait des images de leur long-métrage "Je veux voir", un des mes grands coups de coeur cinématographiques de l'année dernière. Cliquez ici pour lire ma critique de "Je veux voir" de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige.

    apres300.jpg
    je veux voir.jpg
  • Cycle François Truffaut (suite) : « La Sirène du Mississippi » (1969), entre joie et souffrance

    sirene5.jpg
    sirene2.jpg
    sirene1.jpg

    Après « Baisers volés » (1969) et « La Femme d’à côté » (1981), je poursuis aujourd’hui le cycle consacré à François Truffaut sur « In the mood for cinema », en remontant un peu dans le temps, avec « La Sirène du Mississippi », un film sorti en 1969. Dédié à Jean Renoir, adapté, scénarisé et dialogué par Truffaut d’après un roman de William Irish intitulé « Waltz into Darkness » (pour acquérir les droits François Truffaut dut emprunter à Jeanne Moreau, Claude Lelouch et Claude Berri), c’est davantage vers le cinéma d’Alfred Hitchcock, que lorgne pourtant ce film-ci, lequel Hitchcock s’était d’ailleurs lui-même inspiré d’une nouvelle de William Irish pour « Fenêtre sur cour ». Truffaut avait lui-même  aussi déjà adapté William Irish pour « La mariée était en noir », en 1968.

     

    Synopsis : Louis Mahé (Jean-Paul Belmondo) est fabriquant de cigarettes à La Réunion.  Il doit épouser Julie Roussel qu’il a rencontrée par petite annonce et dont il doit faire la connaissance le jour du mariage. Lorsqu’elle débarque  à La Réunion, d’une beauté aussi froide que ravageuse, elle ressemble peu à la photo qu’il possédait d’elle. Elle lui affirme ainsi lui avoir envoyé un faux portrait, par méfiance.  Peu de temps après le mariage, l’énigmatique Julie s’enfuit avec la fortune de Louis. Louis engage alors le solitaire et pointilleux détective Comolli (Michel Bouquet) pour la rechercher, et il rentre en France. Après une cure de sommeil à Nice, il retrouve Julie qui se nomme en réalité Marion (Catherine Deneuve) par hasard, elle travaille désormais comme hôtesse dans une discothèque. Il est déterminé à la tuer mais elle l’apitoie en évoquant son enfance malheureuse et ses sentiments pour lui qui l’aime d’ailleurs toujours… Commence alors une vie clandestine pour ce singulier couple.

     

    sirene4.jpg

     

    Ce film connut un échec public et critique à sa sortie. Truffaut expliqua ainsi cet échec : « Il est aisé d’imaginer ce qui a choqué le monde occidental. La Sirène du Mississippi montre un homme faible (en dépit de son allure), envoûté par une femme forte (en dépit de ses apparences) ». Voir ainsi  Belmondo ravagé par la passion qui lui sacrifie tout explique pour Truffaut l’échec du film. C’est vrai que ce film peut dérouter après « Baisers volés », quintessence du style Nouvelle Vague.  Son romantisme échevelé, sombre, voire désespéré (même si Doinel était déjà un personnage romantique) mais aussi son mélange des genres (comédie, drame, film d’aventures, film noir, policier) ont également pu dérouter ceux qui voyaient avant tout en Truffaut un des éminents représentants de la Nouvelle Vague.

     

     Comme chacun de ses films « La Sirène du Mississippi » n’en révèle pas moins une maîtrise impressionnante de la réalisation et du sens de la narration, des scènes et des dialogues marquants, des références (cinématographiques mais aussi littéraires) intelligemment distillées et le touchant témoignage d’un triple amour fou : de Louis pour Marion, de Truffaut pour Catherine Deneuve, de Truffaut pour le cinéma d’Hitchcock.

                           

     Truffaut traite ainsi de nouveau d’un de ses thèmes de prédilections : l’amour fou, dévastateur, destructeur. Malgré la trahison de la femme qu’il aime, Louis tue pour elle et la suit au péril de sa propre existence… Après les premières scènes, véritable ode à l’île de La Réunion qui nous laisse penser que Truffaut va signer là son premier film d’aventures, exotique, le film se recentre sur leur couple, la troublante et trouble Marion, et l’amour aveugle qu’elle inspire à Louis. Truffaut traitera ce thème de manière plus tragique, plus subtile, plus précise encore dans « L’Histoire d’Adèle.H », dans « La Peau douce » (réalisé avant « La Sirène du Mississippi)  notamment ou, comme nous l’avons vu, dans « La Femme d’à côté », où, là aussi, Bernard (Gérard Depardieu) emporté par la passion perd ses repères sociaux, professionnels, aime à en perdre la raison avec un mélange détonant de douceur et de douleur, de sensualité et de violence, de joie et de souffrance dont « La sirène du Mississippi » porte déjà les prémisses.

     

    Bien qu’imprégné du style inimitable de Truffaut, ce film est donc aussi une déclaration d’amour au cinéma d’Hitchcock, leurs entretiens restant le livre de référence sur le cinéma hitchcockien (si vous ne l’avez pas encore, je vous le conseille vivement, il se lit et relit indéfiniment, et c’est sans doute une des meilleures leçons de cinéma qui soit). « Les Oiseaux », « Pas de printemps pour Marnie », « Sueurs froides», « Psychose », autant de films du maître du suspense auxquels se réfère « La Sirène du Mississippi ». Et puis évidemment le personnage même de Marion interprétée par Catherine Deneuve, femme fatale ambivalente, d’une beauté troublante et mystérieuse, d’une blondeur et d’une froideur implacables, tantôt cruelle, tantôt fragile, empreinte beaucoup aux héroïnes hitchcockiennes, à la fois à Tippie Hedren dans « Pas de printemps pour Marnie » ou à Kim Novak dans « Sueurs froides » notamment pour la double identité du personnage  dont les deux prénoms (Marion et Julie) commencent d’ailleurs comme ceux de Kim Novak dans le film d’Hitchcock- Madeleine et Judy-.

     

     A Deneuve, qui vient d'accepter le film, Truffaut écrivit : « Avec La Sirène, je compte bien montrer un nouveau tandem prestigieux et fort : Jean-Paul, aussi vivant et fragile qu'un héros stendhalien, et vous, la sirène blonde dont le chant aurait inspiré Giraudoux. » Et il est vrai qu’émane de ce couple, une beauté ambivalente et tragique, un charme tantôt léger tantôt empreint de gravité. On retrouve Catherine Deneuve et Jean-Paul Belmondo dans des contre-emplois dans lesquels ils ne sont pas moins remarquables. Elle en femme fatale, vénale, manipulatrice, sirène envoûtante mais néanmoins touchante dont on ne sait jamais vraiment si elle aime ou agit par intérêt. Lui en homme réservé, follement amoureux, prêt à tout par amour, même à tuer.

     

     A l’image de l’Antiquaire qui avait prévenu Raphaël de Valentin dans « La Peau de chagrin » à laquelle Truffaut se réfère d’ailleurs, Louis tombant par hasard sur le roman en question dans une cabane où ils se réfugient ( faisant donc de nouveau référence à Balzac après cette scène mémorable se référant au « Lys dans la vallée » dans « Baisers volés »), et alors que la fortune se réduit comme une peau de chagrin,  Marion aurait pu dire à Louis : «  Si tu me possèdes, tu possèderas tout, mais ta vie m'appartiendra ».

     

    Enfin  ce film est une déclaration d’amour de Louis à Marion mais aussi et surtout, à travers eux, de Truffaut  à Catherine Deneuve comme dans cette scène au coin du feu où Louis décrit son visage comme un paysage, où l’acteur semble alors être le porte-parole du cinéaste. Le personnage insaisissable, mystérieux de Catherine Deneuve contribue largement à l’intérêt du film, si bien qu’on imagine difficilement quelqu’un d’autre interprétant son rôle.

    sirene3.jpg

     

    Comme souvent, Truffaut manie l’ellipse avec brio, joue de nouveau avec les temporalités pour imposer un rythme soutenu. Il cultive de nouveau le hasard comme dans « Baisers volés » où il était le principal allié de Doinel, pour accélérer l’intrigue.

     

    Alors, même si ce film n’est pas cité comme l’un des meilleurs de Truffaut, il n’en demeure pas moins fiévreux, rythmé, marqué par cette passion, joliment douloureuse, qui fait l’éloge des grands silences et que symbolise si bien le magnifique couple incarné par Deneuve et Belmondo. Avec « La Sirène du Mississippi » qui passe brillamment de la légèreté au drame et qui dissèque cet amour qui fait mal, à la fois joie et souffrance, Truffaut signe le film d’un cinéaste et d’un cinéphile comme récemment Pedro Almodovar avec « Les Etreintes brisées ».

     

     « La Sirène du Mississippi » s’achève par un plan dans la neige immaculée qui laisse ce couple troublant partir vers son destin, un nouveau départ, et nous avec le souvenir ému de cet amour fou dont Truffaut est sans doute le meilleur cinéaste.

     

    Dix ans plus tard, Catherine Deneuve interprétera de nouveau une Marion dans un film de Truffaut « Le dernier métro », et sera de nouveau la destinataire d’ une des plus célèbres et des plus belles répliques de Truffaut, et du cinéma, que Belmondo lui adresse déjà dans « La Sirène du Mississippi »:

     

     « - Quand je te regarde, c'est une souffrance.

    - Pourtant hier, tu disais que c'était une joie.

    - C'est une joie et une souffrance.''

     

    Sans doute une des meilleures définitions de l’amour, en tout cas de l’amour dans le cinéma de Truffaut… que nous continuerons à analyser prochainement avec « L’Histoire d’Adèle.H ». En attendant je vous laisse méditer sur cette citation et sur le chant ensorcelant et parfois déroutant de cette insaisissable « Sirène du Mississippi ». 

     

    Bonus: le trailer de "La Sirène du Mississippi"

  • "Je veux voir" de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige: à ne manquer sous aucun prétexte!

    je veux voir.jpg

    Je vous en ai déjà parlé de nombreuses fois, et tout d'abord en Mai dernier, suite à la projection de ce film magnifique dans la section "Un Certain Regard" du  61 ème Festival de Cannes.

    Ce film à ne manquer sous aucun prétexte, tourné seulement en 6 jours (!), qui ne devait être au départ qu'un court-métrage, est probablement un des meilleurs de l'année, voire le meilleur de l'année.

    Il sort en salles demain, mercredi 3 décembre. Je vous encourage vivement à y aller.

    Cliquez ici pour lire ma critique de "Je veux voir" de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige intitulée "Je veux voir: un certain regard" et écrite lors du 61ème Festival de Cannes et pour voir ma vidéo de la présentation du film à Cannes.

    Dernière minute: Pour ceux que le sujet intéresse, Catherine Deneuve, très rare à la télévision est ce soir (d'ici 15 minutes) invitée de l'émission "Ce soir (ou jamais!)" sur France 3. (pour un entretien d'environ 1h).

    Suite à mon article précité, vous pourrez également trouver mon récit de la rencontre avec Catherine Deneuve à Sciences Po.

  • Avant-première-"Je veux voir" de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige: mon coup de coeur du Festival de Cannes, le film incontournable de cette fin d'année

    je veux voir.jpg

    Je vous ai déjà parlé plusieurs fois de ce film, mon coup de coeur du Festival de Cannes 2008 que je vous recommande inconditionnellement: un film atypique et inclassable, un véritable bijou cinématographique. Il sortira en salles la semaine prochaine, mercredi 3 décembre.

    Ci-dessous, ma critique du film écrite suite à sa projection dans la section Un Certain Regard du 61ème Festival de Cannes où il était présenté, ainsi que les vidéos de la présentation.

     En complément de cet article, vous pouvez aussi lire mon article consacré à la passionnante rencontre avec Catherine Deneuve organisée par le Ciné club de SciencesPo.

    363507475.JPG
    1376441795.JPG
    Ci-dessus, photos "In the mood for Cannes": L'équipe du film "Je veux voir" au Festival de Cannes 2008.
    Alors que dehors des rafales de vent et des pluies torrentielles s’abattent sur la Croisette, je profite de ces quelques minutes de calme pour écrire : un  silence, une pause dans la frénésie cannoise  presque déstabilisante me faisant réaliser que cette vie irréelle ne dure que l’espace de 12 jours et s’achèvera dans ce qui me semble être une délicieuse éternité, que la réalité peut reprendre ses droits, qu’elle le fera. Quelques minutes pour faire un flash-back sur toutes ces images de vie et de cinéma contrastées, fortes dans les deux cas,  lumineuses (dans le premier cas) et sombres (dans le second), oniriques (dans le premier cas) et cauchemardesques (dans le second). Entre apesanteur réelle et pesanteur fictive, écartelée entre des émotions que même la tempête ne balaiera pas, tout juste se fera-t-elle l’écho de leur puissance, de leur violence presque fascinante. Quelques minutes donc pour évoquer la projection de cet après-midi dans la section Un Certain Regard : « Je veux voir » réalisé par Joana Hadjithomas et Khalil Joreige dans lequel « joue » Catherine Deneuve.

    Pitch par l’équipe du film : « Juillet 2006. Une guerre éclate au Liban. Une nouvelle guerre mais pas une de plus, une guerre qui vient briser les espoirs de paix et l'élan de notre génération.  Nous ne savons plus quoi écrire, quelles histoires raconter, quelles images montrer. Nous nous demandons : " Que peut le cinéma ? ".
    Cette question, nous décidons de la poser vraiment. Nous partons à Beyrouth avec une " icône ", une comédienne qui représente pour nous le cinéma, Catherine Deneuve. Elle va rencontrer notre acteur fétiche, Rabih Mroué.  Ensemble, ils parcourent les régions touchées par le conflit. A travers leurs présences, leur rencontre, nous espérons retrouver une beauté que nos yeux ne parviennent plus à voir.  Une aventure imprévisible, inattendue commence alors…. ».

    Lors de la présentation du film au public, Khalil Joreige a déclaré : "Nous sommes très émus de présenter ce film aujourd’hui. Nous remercions Thierry Frémaux et l’équipe du Festival. Pour nous, ce film est une vraie aventure cinématographique qui, vous le verrez, devient de plus en plus intense et surprenante. Nous tenons à remercier Catherine Deneuve pour sa générosité et son audace, pour nous avoir permis de faire ce film." Et Joana Hadjithomas de conclure : "Je dédie cette projection à ceux qui auraient voulu être avec nous : notre équipe, nos familles, nos amis qui n’ont pas pu faire le voyage à cause des derniers événements."

    C’est donc de nouveau en miroir du monde pour reprendre les termes de Steve Mc Queen, le réalisateur de « Hunger » dont je vous parlais avant-hier que se positionne ce film. Un miroir dans lequel se reflètent et s’influencent intelligemment sa beauté et sa laideur, sa vérité et sa mythologie, sa réalité et sa fiction. « Je veux voir » est en effet un film inclassable qui mélange intelligemment fiction et documentaire, un mélange duquel résulte alors une impression troublante qui ne nuit pas au propos mais au contraire le renforce, paradoxalement le crédibilise. Un Certain Regard. Le nom de cette sélection était parfaitement choisi pour accueillir ce film. De regards il y est en effet beaucoup question.  Celui magnétique, troublé, inquiet, empathique, curieux de Catherine Deneuve. Un regard certain, en apparence en tout cas. C’est donc son regard ( elle est tantôt filmée de face, tantôt en caméra subjective) qui guide le nôtre. Le film commence ainsi : Catherine Deneuve est filmée de dos, à la fenêtre, à Beyrouth qu’elle regarde et surplombe. De dos avec cette silhouette tellement reconnaissable, celle de l’icône qu’elle représente pour les cinéastes qui l’ont choisie. Elle dit alors qu’elle veut voir. Elle veut voir les traces de la guerre. Elle veut voir ce qui ne lui paraît pas réel à travers l’écran de télévision (décidément, les films se répondent, troublant écho à celui d’hier).

    Cette rencontre ensuite avec Rabih Mroué qui sera son guide et chauffeur sonne tellement juste, semble tellement éclore sous nos yeux que nous sommes presque gênés d’être là et en même temps captivés. Catherine Deneuve, son personnage, qu’importe, demande si elle peut fumer autant par politesse que pour amorcer une conversation, une complicité, puis elle s’interroge sur le fait que Rabih ne mette pas de ceinture. Il lui explique que depuis la guerre les principes ont un peu volé en éclats. Elle précise qu’elle n’est pas pour l’ordre mais que c’est quand même dangereux. Son visage ne trahit presque aucune émotion et n’en est justement que plus émouvant, de même lorsqu’elle demande pour la deuxième fois si elle peut fumer et reparle de la ceinture de sécurité après un évènement dangereux. Comme si ces propos trahissaient sa peur et la rassuraient, leur réitération les rendant tragiquement drôles. Son ton posé contraste avec l’inquiétude que trahit ses paroles.

    Peu à peu ils s’éloignent de Beyrouth, on leur interdit de filmer, ou le scénario prévoyait qu’on fasse croire qu’on leur interdisait de filmer. Le résultat est le même. Nous ne savons pas. Que ce soit fictif ou réel l’essentiel est que cela soit tellement évocateur. Un avion passe et émet un puissant fracas, comme une bombe que l’on lâcherait. Catherine Deneuve sursaute et pour la première fois ou presque son corps trahit sa peur. Le chauffeur lui explique que l’avion  israélien a passé le mur du son, que le but est juste de faire peur. Rare évocation de la situation politique. Le film est là pour nous permettre de voir, pas pour nous prendre à parti ou expliquer. Juste voir la désolation après et à travers la beauté. Juste pour voir ce contraste violent et magnifique.

    Que ce soit Catherine Deneuve ou son personnage qui sursaute en entendant cet avion, peu importe, la peur se transmet, traverse l’écran, nous atteint, comme le sentiment de désolation de ces carcasses d’acier et de ferrailles que des pelleteuses charrient longuement, symboles de tant de vies et de passés volés en éclat, abattus, piétinés, niés.

    La relation semble se nouer entre les deux personnages ( ?) sous nos yeux , entre les deux êtres ( ?) peut-être, une relation faîte de pudeur, d’intensité créée par la peur, la force de cette rencontre, son caractère unique et son cadre atypique (la scène où il lui dit les dialogues de « Belle de jour » en Arabe, où il en oublie d’être attentif et se retrouve dans un endroit miné est à la fois effrayante et sublime, poétique et terriblement réaliste, l’instant poétique, cinématographique qu’ils vivent renforçant la peur créée par la soudaineté du surgissement d’une terrible réalité, potentiellement fatale). Une relation entre deux réalités, le cinéma et la réalité. Une belle rencontre en tout cas. Comme deux personnages de cinéma. Si réels (nous croyons vraiment à leur relation) et si cinématographique (ils forment sous nos yeux un couple qui pourrait être tellement cinématographique).

     La fin (Catherine Deneuve se rend à une réception en son honneur après cette journée que l’on devine si intense et éprouvante) pourrait être le début d’une fiction, une des plus belles fins qu’il m’ait été donné de voir au cinéma, qui prouve la force d’un regard, un regard décontenancé, un regard ébloui par les lumières d’une fête tellement décalées après celles de la journée, un regard qui cherche la complicité de celui devenu un ami, un regard qui cherche la réalité de ce qu’il a vécu ou ressenti dans celui d’un autre, un regard qui nous embarque dans son tourbillon d’émotions et d’intensité, tandis qu’un officiel obséquieux (non?) évoque « la formidable capacité de résilience des Libanais » comme il évoquerait la pluie et le beau temps. Le regard alors tellement passionné de Catherine Deneuve contraste avec la banalité du discours de ce dernier. Oui, un certain regard. Tellement troublé et troublant et expressif lorsqu’il croise le regard attendu qu’il ouvre une infinitude de possibles, qu’il ouvre sur le rêve, qu’il ouvre sur la puissance du cinéma, des images, d’une rencontre, qu’il ouvre sur un nouvel espoir. "Toute la beauté du monde". Malgré tout.

     La présence presque "improbable" et "onirique" de Catherine Deneuve comme l’ont définie les réalisateurs est à la fois un écho à la beauté du sud et un contraste saisissant avec le spectacle de désolation des paysages en ruine, des vies dévastées.  Elle y apparaît en tout cas magnifique de dignité et de courage. Oui, une belle leçon de dignité et de courage mais aussi de cinéma et d’espoir…

    Un film qui est dramatiquement (encore une fois) d’actualité alors que le Liban vit de nouveau une situation explosive, qui montre ce que l’on regarde parfois sans voir.

    Le mélange si habile de fiction et de documentaire, de mémoire historique et de mythologie cinématographique,  en fait un film, un témoignage aussi, inclassable, captivant, troublant,  jamais didactique, un film que l’on veut voir, et que l’on voudrait revoir, ne serait-ce que pour ce dernier regard échangé…

    Et puis en sortant, je me suis retrouvée à l’extérieur de la salle en même temps que Catherine Deneuve. Moi qui ne le fais jamais (autrement que  lorsque les équipes de films sont sur une scène ou dans une salle de cinéma), j’ai pris une photo. Juste pour immortaliser cet instant. Retenir ce regard. Celui du film ou de la réalité, ou des deux subtilement liés, d’un moment intense en tout cas…

     370602952.JPG
    Catherine Deneuve à la sortie de la projection de "Je veux voir" au 61ème Festival de Cannes. Photo "In the mood for Cannes"
  • Rencontre avec Catherine Deneuve au Ciné club de Sciences Po : une étoile filante…

    denuevesciencespo.jpg
    Frédéric Bonnaud et Catherine Deneuve, hier soir.

    je veux voir.jpgDe Catherine Deneuve, au-delà de tous ces films qui m’ont marquée (« Le dernier métro » de Truffaut, « Hôtel des Amériques » et « Le lieu du crime » de Téchiné étant sans doute les premiers que j’ai vus et aimés et que je revois toujours avec autant de plaisir), j’ai  surtout deux souvenirs, tous deux d’ailleurs liés au Festival de Cannes, la mémorable leçon de cinéma qu’elle y a donné en 2005 (cliquez ici pour lire le résumé de la leçon de cinéma de Catherine Deneuve, à Cannes, en 2005), et la projection de ce magnifique « documentaire » (qui est, aussi, une fiction) sur le Liban, « Je veux voir » de Khalil Joreige et Joana Hadjithomas  (cliquez ici pour lire ma critique du film et pour voir les photos et vidéos de la présentation cannoise) qu’elle a présenté cette année dans la section Un Certain Regard, un documentaire bouleversant et intense dans lequel elle est extraordinaire et que sans doute peu d’actrices auraient eu le cran d’accepter, et le talent et l’humilité pour s’y prêter. Je crois que c’est d’ailleurs à ces deux occasions que je l’ai vraiment découverte et que j’ai compris vraiment ce qu’elle peut représenter, et surtout pourquoi elle incarne ainsi  LA star française, même si je n’aime pas ce mot galvaudé, et réducteur.

    Hier soir, c’est à l’invitation du Ciné club de Sciences Po qu’elle est venue dans les anciens  locaux  de l’ENA. Pas pour faire de la promotion. Simplement pour partager sa passion, ses expériences. La salle, pas très grande, est évidemment pleine. L’endroit,  plutôt monotone,  avec sa lumière blafarde, semble presque incongru. Après quelques échanges avec le journaliste Frédéric Bonnaud suite à la projection de « Belle de jour » de Buñuel et du court « Un chien andalou » de Buñuel avec la participation « scénaristique » de Dali  (dont il est amusant de constater que la scène de l’œil coupé heurte toujours les spectateurs, 80 ans après), comme prévu, à 20H Catherine Deneuve  arrive, apparait plutôt.  Les applaudissements sont timides et respectueux. Elle  fait d’abord part de son appréhension de se retrouver devant ces inconnus qui la connaissent, qui « connaissent beaucoup de [sa] vie », de sa crainte de nous décevoir. Et si elle ne nous avait rien dit, à peine sa respiration haletante, à peine, et son débit rapide l’auraient-ils trahie mais ce n’est certainement pas ce qui nous aurait marqué en premier. Non, ce qui nous aurait marqué c’est son extrême humilité (non une fausse modestie ou une coquetterie, une vraie humilité), son écoute attentive, sa passion intacte et sa curiosité insatiable pour tout ce qui concerne le cinéma.

    belle de jour2.jpg Elle évoque d’abord  le film de Buñuel que nous venons de voir, « Belle de jour », et son tournage difficile, un film auquel elle préfère d’ailleurs « Tristana » (moi aussi), le film suivant de Buñuel dans lequel elle a tourné. Sujet suivant. Un jeune homme commence sa question. « Vous étiez jeune à l’époque ». Rires de la salle. Et de Catherine Deneuve : « Vous riez parce qu’il a été maladroit. J’ai l’habitude. Pas de la maladresse. Mais de ces phrases mais c’est normal, cela fait plus de 40 ans…». Oui, elle m’a vraiment rappelée la Catherine Deneuve de « Je veux voir ».  A l’écoute. Avec ce souci de ne surtout pas blesser, davantage qu’un souci de sa propre image. C’est tellement rare… Elle cherche aussi ses mots, par souci d’exactitude, de sincérité.

    On se dit que pour elle ce doit être vraiment difficile : ces regards qui la scrutent, pour certains guettent la fêlure, les stigmates du temps, le fossé, pour certains -cyniques peut-être- rassurant, entre le cinéma et la réalité. Un autre jeune homme se trompe, attribue « Est Ouest » de Régis Wargnier à un cinéaste russe et au lieu d’être ironique ou blessante, elle admet que ce film était tourné en Russie, que la confusion était possible. Dans ce film elle a un second rôle. Mais pour elle peu importe. Quand on  lui demande ce qu’elle aime dans le métier d’actrice, elle dit que ce sont les films. Pas les rôles. Les films. Peu lui importe d’avoir un second rôle dans un projet qu’elle aime et dans lequel elle croit. Comme dans "Est-Ouest". Pour elle, le critère, c’est que le film ne tienne plus si on enlève le rôle, que le rôle, petit ou grand, soit essentiel au déroulement de l’histoire.

    On se demande ce qu’elle aurait fait si elle n’avait pas été actrice. Parce qu’elle ne voulait pas être actrice, Catherine Dorléac. Les hasards de la vie, des rencontres, un premier rôle à 15 ans pour accompagner sa sœur Françoise, et voilà,  aujourd’hui elle aime passionnément le cinéma, son métier, et transmettre cette passion.

    Elle a commencé à 15 ans donc. Elle dit qu’à l’époque ce qui l’intéressait c’était plutôt « l’amour, les sentiments », que sans le cinéma elle se serait « mariée très jeune »  sans doute, aurait « divorcé 5 ans après », aurait fait des études d’art, d’architecture peut-être, elle ne sait pas trop à dire vrai. Mais maintenant, elle voit des films. Beaucoup de films. Souvent même tard le soir à la télévision. Ca aussi c’est plutôt rare, les acteurs ne sont pas toujours des cinéphiles.

    Elle parle sans retenue mais avec beaucoup de pudeur. Des scènes de nudité aussi, qu’elle n’aime pas en tant qu’actrice, pas plus qu'en tant que spectatrice, ne voyant alors plus un acteur, un personnage mais une personne dénudée, à nu. Elle évoque ainsi la vulgarité et la familiarité auxquelles les scènes de nu exposent les acteurs, ont exposé Brigitte Bardot, ce dont elle a été témoin, à quel point les journalistes s’approprient ensuite ces scènes. On imagine combien le tournage de « Belle de jour » a dû être difficile pour elle avec Buñuel, peu loquace, déjà âgé, impressionnant, mais on imagine mal une autre actrice dans le rôle de Séverine.

    On se demande alors pourquoi elle n’a pas tourné dans « Belle toujours », l’hommage à « Belle de jour », une sorte de suite tournée par Manuel de Oliveira dans lequel Michel Piccoli a, lui, accepté de reprendre son rôle. Simplement pour ne pas démythifier le film de Buñuel. Elle dit d’ailleurs que Bulle Ogier qui l’a remplacée y est parfaite. Elle regrette simplement de n’avoir pu expliquer de vive voix les raisons de son refus à Manuel de Oliveira, que son refus, par personnes interposées, lui ait sans doute paru abrupte.

    On rêve de la voir au théâtre. Evidemment…  Mais probablement ne l’y verrons-nous jamais. Elle s’en dit incapable, à cause de l’appréhension de se retrouver devant toutes ces personnes silencieuses, là, à la regarder, la détailler. On en baisserait presque les yeux de peur de la gêner. Elle fait d’ailleurs régulièrement ce cauchemar, se retrouver sur scène sans avoir appris son texte.

    D’ailleurs, pendant toutes ces heures d’attente dans des journées de 8 ou 10 h de tournage, que fait-elle ? Eh bien, elle ne lit pas. Non, elle dort, pour rester concentrée.  Professionnelle.

    Elle vient de tourner le film d’une jeune réalisatrice (« La cuisine » de Julie Lopes-Curval) avec Marina Hands, et tournera certainement pour Téchiné l’an prochain même si le projet est encore flou et elle continue à suivre les films qu’elle a tournés, notamment « Un conte de noël » d’Arnaud Desplechin qu’elle dit avoir beaucoup aimé, dans lequel elle dit avoir tout aimé.  Elle dit cela les yeux brillants. Comme nous. Comme moi en tout cas à l’issue de cette heure trop courte, de ce beau moment, de cinéma, de réalité, je ne sais plus trop, surréaliste, comme un film de Buñuel ou une œuvre de Dali, comme « Un chien andalou ». Une heure déjà. Les applaudissements fusent. La salle se lève, respectueuse et admirative. Toujours constate-t-on que la salle a étrangement perdu sa monotonie et sa lumière blafarde.

    Une grande actrice. A l’image du film de Buñuel d’une certaine manière :  très réelle, ancrée dans la réalité et irréelle, liée à des souvenirs et rêves cinématographiques,  grave et ironique (elle n’a jamais hésité à se moquer d’elle même, contrairement à cette image de froideur à laquelle on a tenté de la réduire, et notamment dans « Mes stars et moi » de Laetitia Colombani, actuellement à l’affiche-voir critique ci-dessous-). Une femme passionnée et touchante, sincère et mystérieuse, et évidemment talentueuse. Une « star » qui en est une justement parce qu’elle ne joue pas à l’être, elle n’en a pas besoin. Rare, lumineuse, éblouissante, éphémère et éternelle. Oui, une étoile filante…

    La prochaine rencontre organisée par le Ciné club de Sciences Po aura lieu le 19 novembre pour le film « Ma mère » de Christophe Honoré avec, sous réserves, le réalisateur, Emma de Caunes et Louis Garrel . L’entrée est libre.

    Lien, pour en savoir plus sur le Cinéclub de Sciences Po et avoir le programme : http://www.bdarts.org

    Sandra.M

    Lien permanent Imprimer Catégories : CINECLUB DE SCIENCES PO Pin it! 4 commentaires
  • « Mes stars et moi » de Laetitia Colombani : agent très spécial en manque de folie

    messtars.jpg

    alafolie.gifAyant le souvenir du précédent film de la réalisatrice « A la folie, pas du tout » un film aussi réjouissant qu’inquiétant dont j’avais particulièrement aimé l’écriture précise, ciselée, et l’originalité, trouvant le synopsis de ce nouveau film plutôt alléchant c’est avec enthousiasme que je suis allée à la rencontre de ces stars et de leur fan.

    Passionné par les actrices, Robert Pelage (Kad Merad) est un  fan particulièrement collant. Agent de service la nuit dans une grande agence artistique pour laquelle travaille un certain Dominique Bhe (Dominique Besnehard), il consacre toutes ses journées à "ses" stars, qu'il suit sans relâche, et dont il n'hésite pas à se mêler de la vie, annulant ainsi des rendez-vous lorsqu’il juge un rôle pas assez bien pour elles ou massacrant la voiture d’un journaliste indélicat. Réunies sur un même tournage, ses trois actrices préférées Solange Duvivier (Catherine Deneuve), Isabelle Serenna (Emmanuelle Béart) et l’ingénue Violette Duval (Mélanie Bernier) découvrent un jour qu'elles ont le même problème... avec le même fan. Elles vont alors décider de s'unir pour lui régler son compte : elles étaient ses idoles... elles vont devenir son pire cauchemar !

    Je commence à en savoir quelque chose : le milieu du cinéma est particulièrement intéressant à observer, disséquer pouvant être aussi sublime que grotesque, magique que cruel, fascinant que dérisoire. C’est sans doute la plus grande déception du film :  que Laetitia Colombani qui a prouvé que sa plume de scénariste pouvait elle aussi être savamment cruelle dépeigne ici un milieu du cinéma rose bonbon dont les seuls travers sont finalement ceux que même des observateurs extérieurs peuvent connaître ou caricaturer : le piston (finalement pas pire que dans n’importe quel autre milieu, juste plus « remarquable »), et la tendance de l’entourage à s’approprier et gérer les vies tumultueuses de leurs stars (notamment ici le personnage de Victor-Rufus – qui à force de vouloir aider et servir Solange Duvivier la prive de toute liberté et de tout libre arbitre) et ce qui aurait pu être « petits meurtres entre amis » se transforme rapidement en « Cinema Paradiso »  mais après tout c’est un parti pris… qui aurait pu être intéressant néanmoins mais malheureusement le changement des uns et des autres est trop rapide pour être crédible (sans parler du fait qu’Isabelle connaisse l’adresse de Robert mais ignore tout de son métier), même dans une comédie, les propos acerbes que s’échangent Solange et Isabelle laissant trop rapidement place à la complicité et ôtant ainsi tout leur sel aux dialogues que leur jeu et le plaisir qu’elles semblaient  avoir à échanger ces méchancetés mettait pourtant bien en valeur.  Robert Pelage change lui aussi très (trop) rapidement passant en un rien de temps de l’idolâtrie à la peur. Le « Backstage » d’Emmanuelle Bercot était de ce point de vue beaucoup plus intéressant traitant davantage de la folie idolâtre et de ses ravages, là où amour et haine sont si proches.

    Et puis comme dans « Les acteurs » de Blier peut-être aurait-il finalement été plus amusant de  laisser aux « professionnels de la profession » leurs propres noms plutôt que de les affubler de pseudonymes plus ridicules que drôles (Patrice Leconte devient Patrice Leduc, Dominique Besnehard devient Dominique Bhe), ou même de laisser aux trois stars leurs propres noms celles-ci jouant finalement avec leurs propres images. Quant à la scène animalière drôle-attendrissante, elle semble devenir le passage obligé de toute comédie, l’enjeu consistant désormais à trouver l’animal au physique le plus improbable (ici un chat dépressif et grognon répondant au doux nom de J.R).

    La mise en scène est malheureusement aussi lisse que le scénario. Restent quelques répliques savoureuses, le jeu en vigueur et émotions d’Emmanuelle Béart, la douceur de Maria de Medeiros  ( trop rare encore au cinéma et qui volerait presque la vedette aux trois « stars » du film), la loufoquerie savoureuse de Catherine Deneuve (pour ceux qui sont inconditionnels de l’actrice, je vous conseille « Je veux voir » de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige dont je vous ai déjà parlé lors du dernier Festival de Cannes, un petit bijou dans lequel elle est époustouflante de talent, de sobriété, d’écoute et de courage dont je vous reparlerai lors de sa sortie en salles le 3 décembre 2008) et Kad Merad toujours aussi juste, donnant une dimension tragi-comique à un rôle qui aurait rapidement pu s’avérer inquiétant ou malsain (peut-être aurait-ce d’ailleurs été plus intéressant...)

    Laetitia Colombani dont le thème du mémoire était « La folie au cinéma » semble donc très attachée à ce sujet qui ne manque pas d’intérêt. J’irai donc voir le prochain film de cette réalisatrice dont la folie douce reste attachante et particulièrement prometteuse, malgré tout. Peut-être a-t-elle été tout simplement trop impressionnée par son sujet (pas facile de parler du milieu auquel on appartient…) et  par la dimension de ses « stars » bridant peut-être malgré elle sa folie…

    Site officiel du film: http://www.messtarsetmoi-lefilm.com